A la découverte de Jim Harrison

A l’occasion de la sortie de Seule la terre est éternelle au cinéma, magnifique documentaire sur Jim Harrison réalisé par François Busnel et Adrien Soland, je souhaitais vous présenter certains récits de l’œuvre de Big Jim. Le verbe de cet écrivain, son amour des grands espaces et la justesse des sentiments qu’il exprime n’ont de cesse de m’émerveiller.


Tout d’abord, commençons par quelques mots sur l’auteur. Il est né en 1937 dans le Michigan et décédé le 26 mars 2016 en Arizona. Sa mère, inflexible, est d’origine suédoise ; il perdra son père et sa sœur dans un tragique accident de voiture. Influencé par Rimbaud, Stendhal ou encore Rabelais, son œuvre est riche et variée. Ces romans nous entraînent dans les grands espaces américains, aux côtés de personnages au caractère marqué, souvent en marge. Le massacre des peuples nord-amérindiens est un sujet qui lui tient très à cœur. Il a également écrit plusieurs recueils de nouvelles et de poèmes. Certains de ses romans et nouvelles ont été adaptés au cinéma ou à la télévision.

La présentation des romans correspond en général à la quatrième de couverture. Je n’ai pas encore eu l’occasion de lire les quatre derniers ouvrages présentés mais ils me tentent beaucoup !

Mon coup de cœur

Dalva (1988)

Dalva s’installe dans le ranch familial du Nebraska et se souvient : l’amour de Duane, les deuils, l’arrachement à ce fils nouveau-né qu’elle cherche obstinément. Meurtrie mais debout, elle découvre l’histoire de sa famille liée à celle du peuple sioux et d’une Amérique violente.

Roman initiatique

De Marquette à Veracruz (2004)

C’est pour régler de vieux comptes avec sa famille fortunée, que David Burkett décide de s’exiler dans un chalet de la Péninsule Nord. Son père est une sorte d’obsédé sexuel, tandis que sa mère se réfugie dans l’alcool et les médicaments. David fera la connaissance d’inoubliables jeunes femmes : Riva, la Noire ; Vernice, la poétesse et Vera, la jeune Mexicaine.

Ma première rencontre

Sorcier (1981)

Tout à fait lyrique, émouvant et rabelaisien, le héros de ce livre – proche de ceux d’un James Crumley – fait partie de ces paumés de génie. Entrer dans l’univers de Sorcier, partager ses émotions, son combat conjugal, ses mésaventures d’apprenti privé, c’est retrouver le plaisir des lectures littéralement revigorantes.

L’éternel incontournable

Légendes d’automne (nouvelles, 1979)

Au fil de ces trois novelas puissantes et sauvages, Jim Harrison compose une tragédie moderne où la violence, la rédemption et l’amour vibrent à chaque page. De Cochran, l’ancien militaire laissé pour mort, à Tristan Ludlow, parti pour le front de 1914, la vengeance, immuable, est au coeur de leur destin.

Au cinéma

Seule la terre est éternelle (2019)

Un magnifique documentaire qui vient tout juste de sortir sur Jim Harrison aux derniers jours de sa vie. Un film qui m’a énormément émue et fait voyager tant dans l’intimité d’un grand écrivain que dans les grands espaces américains. Vous pouvez retrouver mon avis détaillé ici !

Voyage à travers l’Amérique

Une odyssée américaine (2008)

Cliff est à un tournant de sa vie. Plaqué par sa femme à 62 ans, il décide de tout quitter et de prendre la route, à la recherche d’un nouveau souffle. Bientôt rejoint par Marybelle avec qui il vit une liaison enflammée, il poursuit son chemin au gré des obsessions américaines. Son voyage, ponctué de rencontres extravagantes et cocasses, lui apportera-t-il la renaissance tant recherchée ?

Recueil de poèmes

Une heure de jour en moins (1965-2010)

Un recueil réunissant des poèmes inédits écrits entre 1965 et 2010, dans lequel Harrison, poète contemplatif à la fois mélancolique et brutal, se fait le chantre vagabond et universel de l’Amérique profonde et des vastes étendues sauvages. Un vibrant hommage à ses maîtres, Antonio Machado, René Char et César Vallejo.

Le prochain que j’aimerais lire !

La route du retour (1998)

« La Route du retour » plonge au cœur de la saga familiale ouverte dix ans plus tôt avec « Dalva ». Une fois de plus, Harrison laisse le champ libre à ses personnages, confiant à leurs journaux intimes respectifs le soin de brosser une fresque qui s’étend sur un siècle. L’appel de la terre, le poids du destin, les affres de l’amour, autant de thèmes magnifiés par la plume flamboyante de Jim Harrison.

Mon dernier achat !

La femme aux lucioles (nouvelles, 1990)

Trois nouvelles. Des copains de campus devenus sages volant au secours d’un des leurs dont l’engagement terroriste ne s’est pas élimé. Une femme mûre qui ne veut simplement que s’évader de sa vie pour en retrouver la source. Un grand diable d’homme des bois qui a retrouvé un chef indien en plongée et veut l’enterrer dans le cimetière caché de ses ancêtres dont une accorte ethnologue traque le passé à travers lui…

Rencontre intime avec l’auteur

En marge (2002)

Dans cette luxuriante autobiographie, Jim Harrison commence par le récit de son enfance. Mais plutôt que d’en distiller les détails, le grand romancier américain en retient surtout les images intenses, celles imprégnées de nourritures délicieuses, de feuilles fraîches et de bruits de rivière, car seule « la sensualité marque la mémoire ». Mais également une folle déclaration d’amour adressée à la littérature.

En espérant vous donner l’envie de découvrir cet auteur qui m’a fait vibrer aux côtés de personnages mythiques. Chaque lecture est un moment intense de poésie, de rêve éveillé, de sentiments profonds et d’aventures souvent cruelles. N’hésitez pas à aller à la découverte de cet auteur et à vous procurer dès que possible l’un de ses nombreux romans 🙂

2 commentaires sur “A la découverte de Jim Harrison

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